Des niveaux d'importations record, notamment en provenance de la Chine et de la zone CEI, ont exercé une pression à la baisse significative sur les prix de l'acier en Europe. Par suite, le gain opérationnel du segment a été négativement impacté au troisième trimestre par une charge exceptionnelle de €256 millions liée à la dépréciation des stocks ayant suivi la baisse rapide des prix internationaux de l'acier.

Le chiffre d'affaires d'ArcelorMittal Europe a également baissé de -5,7% à €6,9 milliards au cours du trimestre par rapport à €7,3 milliards au trimestre correspondant de l'année dernière, sous l'effet du repli des prix de vente moyens et d'une baisse marginale des expéditions d'acier. Au troisième trimestre, les expéditions d'acier ont diminué de -1,9% à 9,6 millions de tonnes par rapport au T3 2014.

Aditya Mittal, Directeur général d'ArcelorMittal Europe, a ainsi commenté ces résultats : « Les niveaux d'importation record - et toujours en hausse - ont un impact significatif sur les prix de l'acier. Certaines enquêtes antidumping sont actuellement menées par l’UE, mais le processus est lent et doit être plus efficace pour protéger véritablement et équitablement les producteurs d'acier européens contre le commerce déloyal. La détérioration actuelle des prix nous a conduits à comptabiliser une charge exceptionnelle de €256 millions pour le trimestre, ce qui nous a contraints à annoncer une perte opérationnelle pour la première fois en sept trimestres.

Les perspectives de la demande d'acier en Europe restent positives et nous prévoyons pour 2016 des niveaux de consommation apparente d'acier semblables à ceux de +2% que nous avons connus cette année. Cependant, étant donné que les importations sur le marché européen devraient rester à des niveaux élevés, nous anticipons la poursuite de la pression sur les prix en 2016, ce qui rendra très difficile aux sidérurgistes européens de tirer profit de la reprise de la demande en cours. »

L'économie européenne est sur la voie d'une accélération progressive constante en 2016, soutenue en cela par des incitations monétaires, par la compétitivité de l'euro, par la chute des prix des produits de base et par la demande latente. Les consommateurs profitent actuellement du faible taux d'inflation et d'une reprise constante de l'emploi. Une meilleure rentabilité, une amélioration des conditions de crédit et une augmentation du taux d'utilisation des capacités devraient contribuer à dynamiser la modeste reprise des investissements en 2016.