Les travailleurs luxembourgeois sont beaucoup plus intéressés par l'équilibre travail/vie privée que par l'ascension sociale

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Le dernier Workmonitor de Randstad révèle que, comme à l’international, les travailleurs du Luxembourg donnent la priorité à l'équilibre entre vie professionnelle/vie privée et à la flexibilité, alors que la progression de carrière est reléguée au second plan.

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18/01/2024 | Communiqué
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  • ? Même si la majorité des travailleurs se considèrent comme ambitieux (64%), la très grande majorité d'entre eux (72%) déclarent que la progression de leur carrière n’est pas une priorité.
  • Les talents continuent d'exiger de la flexibilité, puisque plus d'un tiers (37 %) envisageraient de démissionner si on leur demandait de passer plus de temps au bureau.
  • Alors que les travailleurs continuent d'exiger de leur employeur qu'il agisse pour améliorer l'équité, ils sont désormais moins nombreux à vouloir quitter leur emploi si leurs attentes ne sont pas satisfaites ; les conditions économiques plus délicates les rendant plus inquiets à l'idée de perdre leur emploi.

L'enquête a interrogé 27 000 travailleurs dans 34 pays, aussi bien en Europe, qu’en Asie-Pacifique ou en Amérique. Au Luxembourg, l’échantillon a été composé de 500 travailleurs et les résultats suivent généralement les mêmes tendances que celles observées à l’échelle mondiale.

La progression de carrière n’est pas une priorité.

Les résultats luxembourgeois du Workmonitor montrent que si près de deux tiers (64%) des travailleurs se considèrent comme ambitieux (ce chiffre atteignant même 86 % pour la Génération Z), cette ambition ne se limite pas à gravir les échelons hiérarchiques et leur motivation n’est pas nécessairement guidée par les promotions.

38% des travailleurs luxembourgeois disent ne pas se focaliser sur leur progression de carrière, et une proportion encore plus importante (48%) est prête à rester dans un rôle qu'elle aime, même s'il n'y a pas de place pour progresser ou se développer. Par ailleurs, plus d’un un tiers (35 %) des travailleurs ne souhaitent pas assumer de fonctions managériales.

Outre le salaire qui reste un facteur clé pour 95% des répondants, les talents considèrent la sécurité de l’emploi (93%), l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée (91 %), l’accès à une assurance santé (90 %) et le soutien à la santé mentale (88 %) comme plus importants que les opportunités d’évolution professionnelle (69 %).

Une autre donnée confirme ces priorités pour les travailleurs du Luxembourg : 56% des personnes interrogées affirment qu’elles n’accepteraient pas un emploi qui affecterait de façon négative leur équilibre travail/vie privée.

Toutefois, l'étude indique que le fait de ne pas souhaiter de progression de carrière ne signifie pas que les employés ne s'intéressent pas à l'amélioration de leurs compétences, puisque plus de trois quarts d'entre eux (77 %) considèrent les possibilités de formation et de développement comme importantes. Et une part non négligeable d'entre eux (18 %) déclarent qu’ils quitteraient leur emploi si on ne leur offrait pas des opportunités d'apprentissage et de développement pour améliorer leurs compétences à l'avenir.

Les talents souhaitent des lieux de travail inclusifs et où les employés sont traités de façon équitable.

Dans le même temps, les travailleurs réclament continuellement des lieux de travail plus équitables, où ils se sentent à leur place.

Et ils attendent des employeurs qu'ils agissent en ce sens. Les données montrent que la majorité (51 %) des travailleurs pensent que la responsabilité de l'amélioration de l'équité incombe à leur employeur, plutôt qu'à eux-mêmes (10 %). Il en est de même pour la diversité (elle est de la responsabilité des employeurs pour 56% des personnes interrogées). Lorsqu’ils parlent de diversité, ils pensent principalement à l’égalité des genres qu’ils considèrent comme la plus importante des bonnes pratiques dans ce domaine.

Les talents souhaitent également travailler pour des entreprises qui reflètent leurs propres opinions et valeurs ; plus d’un tiers d'entre eux (36 %) déclarant qu'ils n'accepteraient pas un emploi s'ils ne partageaient pas les points de vue de la direction et 31% ne travailleraient pas dans une entreprise dont ils ne partageraient pas les valeurs et les préoccupations sociales et environnementales.

Plus d'un quart (27%) des talents déclarent également qu'ils n'accepteraient pas un emploi si l'entreprise ne faisait pas d'efforts proactifs pour y améliorer la diversité et l’équité.

Le débat sur la flexibilité devrait se poursuivre en 2024.

La flexibilité reste une préoccupation importante pour les travailleurs luxembourgeois ; près de la moitié d’entre eux (48%) n’accepterait pas un emploi s’il ne permettait pas une flexibilité horaire et 44% s’il ne permettait pas une flexibilité concernant le lieu de travail.

Il y a un décalage entre ce que les talents souhaitent en termes de flexibilité et ce qui leur est offert. Plus d’un tiers des travailleurs (36%) considère que son employeur de lui procure pas suffisamment de flexibilité en ce qui concerne le lieu de travail. Alors que 39% des répondants aimeraient idéalement travailler au bureau 3 jours par semaine, seuls 24% bénéficient de ce mode d’organisation.

14% des travailleurs déclarent avoir pris des dispositions dans leur vie (telles qu’un déménagement ou l'acquisition d'un animal de compagnie), en partant du principe que le travail à domicile allait durer. 26% des répondants affirment que pouvoir travailler de la maison est non négociable pour eux et 18% seraient prêts à quitter leur emploi si on leur demandait de passer plus de temps au bureau.

Un besoin de compréhension et d’appartenance.

Une partie non négligeable des répondants à l’enquête (21%) estime que sa génération n’est pas comprise par leur employeur et ce chiffre atteint 31% pour la génération Z. C’est un peu moins marqué qu’au niveau global de l’étude (29% et 40% pour la génération Z) mais cela dénote tout de même d’un certain malaise.

En effet, 44% des employés luxembourgeois déclarent cacher des aspects d'eux-mêmes au travail, et près d’un tiers (31%) ne se sentent pas à l'aise à l’idée de partager leurs points de vue personnels par crainte d'être jugés ou discriminés.

28 % des répondant déclarent que leur personnalité est différente au travail et en privé. Ce sont des informations à ne pas négliger car 45% des travailleurs affirment qu’ils quitteraient leur emploi s’ils n’éprouvaient pas un sentiment d’appartenance.

L'étude indique également que les talents estiment que leur employeur ne leur parle pas assez régulièrement de leur progression de carrière. Plus de la moitié (51%) des personnes interrogées déclarent que leur employeur ne leur parle jamais de leur progression de carrière, alors que 38% des salariés (et 44% pour la génération Y) souhaitent avoir ce type de conversation au moins une fois par an.

Les talents sont moins enclins à agir.

Toutefois, si les travailleurs ont toujours des exigences claires à l'égard des employeurs, ils ne se sentent pas aussi confiants que les années précédentes pour prendre des mesures radicales.

En 2023, près de la moitié (45 %) des talents ont déclaré qu'ils quitteraient leur emploi s'ils avaient l'impression de ne pas y être à leur place. Cette proportion s’est drastiquement réduite et est tombée à 18% cette année ! Cela peut s'expliquer par le fait que les talents sont beaucoup plus inquiets de perdre leur emploi cette année qu'ils ne l'étaient en 2023 (46% contre 14%).

Sander van 't Noordende, CEO de Randstad, déclare : « De nouvelles priorités sont en train d’émerger du côté des talents et les employeurs vont devoir en tenir compte s'ils veulent attirer et retenir les meilleurs d’entre eux dans un monde où ils se font rares. Ces priorités concernent notamment l’ambition et l’équilibre vie professionnelle / vie privée.

Il n'existe pas d'approche unique, car les motivations et les attentes des travailleurs sont de plus en plus fragmentées et personnalisées.

Il est essentiel que les employeurs communiquent régulièrement avec les talents au sujet de leurs souhaits et de leurs besoins - qu'il s'agisse de travail flexible, d'aspirations professionnelles ou d'opportunités d'apprentissage et de développement.

En adoptant un état d'esprit axé sur les talents et en comprenant réellement leurs motivations et priorités personnelles, les entreprises se démarqueront. »

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