Les jeunes générations sont prêtes à se détourner de leur employeur pour défendre leurs convictions personnelles

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Les entreprises doivent réagir, car les millennials et la génération Z inversent fondamentalement la relation de pouvoir entre employés et employeurs (enquête internationale réalisée auprès de 35 000 travailleurs).

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15/04/2022 | Communiqué
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Le dernier Workmonitor de Randstad, l'une des plus anciennes et des plus importantes études de ce type, qui a interrogé 35 000 travailleurs dans 34 pays, a révélé que la génération Z[1] et les millennials sont à l'origine d'une révolution dans la dynamique entre employés et employeurs. Ceci intensifie encore la pression sur les employeurs dans un contexte de pénurie de talents.

Ce que l’on a appelé « la grande démission » ne montre aucun signe de ralentissement

L'enquête révèle que la grande démission ne montre aucun signe de ralentissement, puisque 70 % des travailleurs sont ouverts à de nouvelles opportunités d'emploi et que près d'un tiers des jeunes interrogés (32 % de la génération Z et 28 % des milléniaux) recherchent activement un emploi.

Même si les employés ne manquent pas de loyauté, puisqu’une majorité d'entre eux (60 %) disent se sentir engagés envers leur employeur, ils sont conscients que le rapport de force sur le marché du travail actuel est à leur avantage. Près de la moitié d’entre eux (49 %) pensent que s'ils devaient perdre leur emploi, ils seraient en mesure d'en trouver un autre rapidement.

La génération Z et les millennials [2] en particulier, sont prêts à faire passer leur bonheur et leur bien-être avant leur carrière ; respectivement 40 % et 38 % déclarent préférer être au chômage plutôt que d'être malheureux dans leur travail. Ce taux n’est que de 25% pour les baby-boomers[3].

Plus de la moitié des personnes interrogées (56 % de la génération Z, 55 % des millennials, 50 % des 35-44 ans) ont affirmé qu'ils quitteraient leur emploi si celui-ci les empêchait de profiter de leur vie, tandis que deux personnes sur cinq ont avoué avoir déjà quitté un emploi parce qu'il ne correspondait pas à leur vie personnelle.

Mais les employeurs ne répondent pas aux attentes des talents

Dans un contexte d'attentes croissantes, les employeurs peinent à répondre aux exigences des talents. Bien que 83 % des employés accordent de l’importance à des horaires de travail flexibles et 71 % à des lieux de travail flexibles, ils ne semblent pas être entendus. 53 % des répondants estiment ne pas avoir de flexibilité en termes de lieu de travail et 40 % en termes d’horaires de travail.

Qui plus est, au cours des 12 derniers mois :

  • Seuls 36% des travailleurs ont bénéficié d'une augmentation de leur rémunération.
  • Seuls 22% des personnes ont obtenu des avantages supplémentaires (congés annuels, allocation pour soins de santé, plan de retraite, etc.)
  • Seuls 19 % ont pu profiter d'une aide accrue pour les familles et des personnes à charge (aide à la garde d'enfants, congé parental, congé pour les aidants).
  • Seuls 25% ont bénéficié de possibilités accrues de formation ou de développement.

Sander van 't Noordende, directeur général du groupe Randstad, a déclaré : « Ces résultats doivent servir de signal d'alarme pour les employeurs. Il y a clairement un changement en cours dans l’équilibre de pouvoir. Les employés repensent leurs priorités, choisissent de privilégier leur épanouissement personnel et n'ont pas peur d'abandonner leur emploi s'il ne leur convient plus. Dans un contexte de pénurie de talents, les entreprises doivent repenser leur approche pour attirer et retenir le personnel, ou faire face à une concurrence sérieuse. »

Les jeunes générations donnent la priorité à leurs valeurs dans leurs choix de carrière

Les jeunes poussent également les employeurs à placer la mission et les valeurs de l’entreprise au coeur de leurs activités ; ils veulent donner un sens à leur travail et qu’il soit en phase avec leurs convictions personnelles :

  • Près de la moitié des millennials (48 %) et de la génération Z (49 %) n'accepterait pas un emploi dans une entreprise dont les valeurs en matière sociale et environnementale ne correspondent pas aux siennes, contre un peu plus d'un tiers (35 %) des baby-boomers.
  • Un pourcentage similaire (49 % et 46 % pour la génération Z et les millennials respectivement) a déclaré qu'il ne travaillerait pas pour une entreprise qui ne ferait pas d'efforts proactifs pour améliorer la diversité et l’équité, contre un tiers (33 %) de leurs homologues plus âgés.
  • Deux personnes sur cinq (42 % pour la génération Z et 40 % pour les milléniaux) ne verraient pas d'inconvénient à gagner moins d'argent si elles avaient le sentiment que leur travail apporte quelque chose au monde ou à la société, contre seulement un quart (25 %) des baby-boomers

M. Van 't Noordende ajoute : "Les jeunes veulent s'investir pleinement dans leur travail, ce qui se reflète dans leur détermination à ne pas compromettre leurs valeurs personnelles lorsqu'ils choisissent un employeur. Nos recherches montrent qu’ils attendent de plus en plus des entreprises qu'elles prennent position sur les questions sociales et environnementales, ce qui n'est pas surprenant compte tenu de la montée de l'activisme des employés que de nombreux chefs d'entreprise constatent. Les entreprises qui ne le font pas sont confrontées à une bataille de plus en plus difficile lorsqu'il s'agit de recruter et de garder les talents."

Résultats globaux par groupes d’âges
18-24 25-34 35-44 45-54 55-67

  • Envisagent de changer d’emploi :

18-24    26%

25-34    23%

35-44    22%

45-54    18%

55-67    13%

  • Recherchent activement un nouvel emploi

18-24    32%

25-34    28%

35-44    24%

45-54    16%

55-67    10%

  • Engagés vis-à-vis de leur employeur

18-24    57%

25-34    60%

35-44    61%

45-54    58%

55-67    62%

  • Confiants dans le fait de retrouver un emploi s’ils le perdaient

18-24    52%

25-34    55%

35-44    53%

45-54    45%

55-67    40%

  • Préfèreraient être au chômage plutôt que malheureux au travail

18-24    40%

25-34    38%

35-44    36%

45-54    30%

55-67    25%

  • Quitteraient leur emploi si celui-ci les empêchait de profiter de la vie

18-24    56%

25-34    55%

35-44    50%

45-54    41%

55-67    38%

  • Ont déjà quitté un emploi car il n’était pas en phase avec leur vie privée

18-24    41%

25-34    40%

35-44    36%

45-54    30%

55-67    25%

  • N’accepteraient pas un travail qui ne soit pas en phase avec leurs valeurs au niveau social et environnemental

18-24    49%

25-34    48%

35-44    44%

45-54    37%

55-67    33%

  • Ne travailleraient pas pour une entreprise n’ayant pas une démarche proactive en matière de diversité et d’égalité

18-24    49%

25-34    46%

35-44    43%

45-54    37%

55-67    33%

  • Cela ne les dérangerait pas de gagner moins d'argent s'ils avaient le sentiment que leur travail apporte quelque chose au monde ou à la société

18-24    42%

25-34    40%

35-44    37%

45-54    29%

55-67    25%

Au Luxembourg, les considérations de bien-être dans son travail et d’adéquation aux valeurs de l’employeur, sont moins importantes pour la majorité des personnes

On peut noter que le marché de l’emploi semble moins « tendu » au Luxembourg que dans le reste du monde ; moins de personnes recherchent activement un nouveau travail (14% vs 22%). 77% des personnes interrogées affirment vouloir rester chez leur employeur actuel, ce qui est nettement supérieur à ce qu’on observe en moyenne (60%). Sans doute car ils ont bénéficiés de plus de flexibilité et d’une augmentation de leur rémunération dans les 12 derniers mois. 80% des travailleurs luxembourgeois disent avoir obtenu une meilleure rémunération durant l’année écoulée et 72%
davantage de flexibilité dans leurs horaires de travail. A titre de comparaison, ces taux sont très inférieurs sur la moyenne des répondants au niveau international (22 et 26%). En effet, la flexibilité, que ce soit en termes d’horaire ou de lieu de travail, est devenue un critère très important pour la plupart des salariés, et ce, dans tous les pays.

Au Luxembourg, seules 16% des personnes interrogées préfèreraient ne pas avoir d’emploi plutôt que de ne pas s’y sentir bien (18% pour la génération Z et 20% pour les millennials). Les salariés y sont moins nombreux à privilégier leur vie privée que leur travail (50% contre 58% sur la totalité des pays étudiés). Par contre, c’est davantage le cas pour les 25-34 ans que pour les autres catégories d’âge (56%).

Et si gagner de l’argent n’était pas une obligation, 40% des répondants choisiraient de ne pas travailler (contre 48% au global). Là-encore, les millennials sont surreprésentés avec un taux de 43%.

En ce qui concerne les valeurs, les salariés du Luxembourg sont un peu moins « regardants » que dans les autres pays : 25% refuseraient un job de la part d’une entreprise qui ne serait pas engagée dans le développement durable (contre 39% au global). Cette fois, c’est la génération Z qui semble plus concernée par cet aspect avec un score de 33%.
Découvrez tous les détails de l’étude dans le rapport complet : https://www.randstad.com/workforceinsights/
global-hr-research/randstad-workmonitor/

[1] 18-24 ans
[2] 25-34 ans
[3] 55-67 ans

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