Ce modèle introduit des identités numériques extensibles et le concept novateur des fournisseurs de services à valeur ajoutée en matière de KYC, l’objectif étant d’enregistrer les clients une seule fois pour différentes plateformes et organisations.

Dans ce modèle, les fournisseurs de services à valeur ajoutée en matière de KYC sont des entités réglementées habilitées à accomplir des procédures de vérification des clients (Know Your Customer, KYC) pour le compte de communautés d’utilisateurs qui souhaitent nouer des relations commerciales avec différentes entreprises telles que des banques, des compagnies d’assurance, des fonds, des gestionnaires d’actifs et des administrations.

Les clients gardent un contrôle direct sur les parties avec lesquelles ils partagent leurs informations personnelles et leurs documents. Ils peuvent suivre ces autorisations au moyen de contrats intelligents dans le registre comptable.

Deloitte Luxembourg a étendu la plateforme KYC centrale développée par le laboratoire Blockchain EMEA de Deloitte afin de démontrer un écosystème complet pour les investisseurs sur la base d’une plateforme de livres distribués mettant en avant de nouvelles entités réglementées. Ce prototype démontre la capacité du laboratoire Deloitte à développer des composantes technologiques et fonctionnelles susceptibles d’être réutilisées par d’autres sociétés membres à travers le monde pour présenter des modèles commerciaux et opérationnels révolutionnaires.

Comment cela fonctionne
Thibault Chollet, Blockchain Leader chez Deloitte Luxembourg, l'explique : « Avec ce prototype et son écosystème, nous démontrons les avantages de blockchain et des contrats intelligents pour réduire considérablement les coûts liés à l’une des principales contraintes imposées à nos clients institutionnels : le KYC et l’enregistrement des clients. »

Il est déjà possible d’externaliser ces procédures, mais elles doivent encore être accomplies chaque fois qu’un client noue une nouvelle relation commerciale avec une institution. Au niveau d’un marché ou d’un secteur, cela signifie que les mêmes vérifications sont effectuées plusieurs fois pour le même client. À l’heure actuelle, la responsabilité de ces contrôles incombe toujours à l’institution légalement chargée de la surveillance.

« Désormais, les fournisseurs peuvent faire appel à des entités spécialisées pour déléguer les procédures KYC et les procédures de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, ce qui réduit les coûts de l’enregistrement et de la surveillance permanente », poursuit Maxime Heckel, Director chez Deloitte Luxembourg spécialisé dans les services KYC.

Et il ajoute que Deloitte commencera à proposer le « KYC en tant que service » aux institutions financières dès la mi-2017. KYCstart sera l’un des canaux d’enregistrement des contreparties proposés pour ce service.

Deloitte Luxembourg présentera ce prototype à l’ICT Spring le 9-10 Mai.

Une technologie intelligente
La technologie blockchain utilise un livre numérique distribué fonctionnant dans un environnement transparent sans nécessiter d’autorité de confiance pour valider l’information. Les transactions sont validées par des « mineurs », des nœuds spécifiques du réseau de blockchain, qui utilisent un consensus programmé pour vérifier, autoriser, valider et enregistrer les transactions. La technologie blockchain peut aussi tirer profit des « contrats intelligents », donc les clauses sont rédigées dans un langage informatique et qui peuvent s’exécuter automatiquement lorsque certaines conditions sont réunies.