Les travaux du Pilier 1 de la Directive Solvabilité 2 sous contrôle, les sociétés d’assurance, mutuelles et instituts de prévoyance doivent désormais s’atteler au Pilier 2 et notamment au dispositif ORSA. Loin de faire l’unanimité auprès des assureurs tant sa déclinaison opérationnelle est complexe, il s'agit pourtant d'un outil de pilotage prospectif permettant aux dirigeants de mesurer les impacts de leurs décisions stratégiques. Pour discuter de son application, PwC Luxembourg a réuni les assureurs de la Place pour son séminaire Insurance Briefing lundi 2 juin. L’occasion également de présenter en avant-première les résultats de l’enquête  Solvency 2 - ORSA implementation menée par la firme auprès de plus de 50 compagnies d’assurance du Luxembourg.

ORSA : clé de voûte d’une gouvernance efficiente

La directive Solvabilité 2 place la gestion des risques au cœur des préoccupations des compagnies d’assurances. Le Pilier 2 de ce cadre requiert de définir tous les processus de gestion des risques, qui s’appuieront sur les exigences quantitatives d'évaluation des besoins de solvabilité du Pilier 1. Et ORSA assure le lien entre ces deux piliers. Si l’utilité de ce processus ne fait nul doute, sa mise en place fait en revanche débat.

« Certains acteurs sont échaudés par la complexité du processus. La pire chose serait d’en faire une usine à gaz. Il convient d’abord de prendre des exemples concrets de décisions stratégiques permettant d’identifier le profil de risque de l’entreprise. Il faut ensuite déterminer son besoin de solvabilité avant de réaliser des stress tests pour vérifier la cohérence du  plan stratégique. ORSA renforce indéniablement le lien entre stratégie commerciale et stratégie de gestion des risques», indique Marc Voncken, associé, responsable Solvabilité 2 chez PwC Luxembourg.

Selon l’enquête menée par PwC Luxembourg sondant plus de 50 compagnies d’assurance sur la mise en place de l’ORSA, 75% des participants comptent utiliser ce processus pour planifier les activités de leur entreprise.

ORSA doit intervenir à chaque moment clé de l’entreprise : lancement, gestion ou arrêt de produits; développement ; externalisation de certaines fonctions, etc. 50% des assureurs interrogés entendent se servir de cet outil pour concevoir de nouveaux produits.

La plupart des acteurs de l’industrie ont entamé les travaux nécessaires à la mise en conformité des exigences du Pilier 2 de la Directive Solvabilité 2 et tous déclarent être prêts pour 2016.

Le prochain séminaire Insurance Briefing de PwC Luxembourg portera sur le Pilier 3 de Solvabilité 2. Le rendez-vous est pris.