Menée auprès de plus de 800 professionnels et spécialistes de l'assurance dans 52 pays, dont 19 au Luxembourg, l’étude recueille leur opinion sur risques encourus par le secteur dans les deux ou trois prochaines années.

Si le secteur de l’assurance se porte bien au Luxembourg, les faibles taux d’intérêt continuent d’assombrir le tableau. Les réponses des participants luxembourgeois ont été dominées par le faible niveau des taux d'intérêt et son effet sur le rendement des investissements, la solvabilité et les produits avec des taux de rendement garantis. Autre préoccupation luxembourgeoise supérieure à la moyenne mondiale : la nécessité de voir émerger des responsables plus jeunes pour faire face aux nouvelles technologies et aux nouvelles formes de concurrence.

L’excès de réglementation continue d’être une préoccupation majeure pour les acteurs, comme le décrit l’un des répondants : « souvent conçues par des universitaires et des fonctionnaires ». En effet, les projets de règlementation ne sont pas toujours en prise avec la réalité et les contraintes des compagnies d’assurance.

Le rapport soulève également des inquiétudes sur la capacité de l'industrie à aborder l'agenda de la digitalisation. Contrairement à d'autres pays, les menaces informatiques ne figurent pas parmi les préoccupations les plus élevés, au même titre que l’environnement macro-économique. Parmi les réponses les plus fréquentes, les assureurs de la Place mentionnent que la digitalisation influencera profondément la relation avec leurs clients et leurs intermédiaires.

Les conditions actuelles du marché, marquées par une concurrence farouches, des marges à la baisse, des taux d'intérêt bas et des contraintes réglementaires croissantes, forcent les entreprises à innover et s'adapter.

Un autre défi consiste à répondre à l'évolution des besoins des consommateurs et des styles de vie. Les compagnies d’assurance doivent ainsi développer des relations avec de nouveaux partenaires.

« Le secteur de l’assurance fait face à des enjeux plus larges, en particulier le comportement changeant des clients. Ces derniers exigent de plus en plus de simplicité, de transparence et de rapidité dans leurs transactions avec les agents / conseillers d'assurance. Les services en ligne et mobile continuent de créer de nouveaux besoins chez les clients, explique Matt Moran, associé et Insurance Leader chez PwC Luxembourg. Sur le plan réglementaire, l’entrée en vigueur en 2018 de nombreuses directives, dont celle sur la distribution de l’assurance (IDD) qui a vocation à renforcer la protection des consommateurs, seront autant de charges supplémentaires. Nous nous attendons à voir les acteurs s'adapter à ces nouvelles réalités du marché et profiter des opportunités qui en découlent. »

Le rapport « Insurance Banana Skins 2017 » est disponible sur le site web de PwC Luxembourg.