Perturbation des paiements : Deloitte Luxembourg publie un rapport sur le nouveau défi auquel font face les banques de détail européennes.

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Depuis la crise financière, les banques européennes n’ont pas obtenu de rendements supérieurs au coût de leurs fonds propres et la tendance n’est pas près de s’inverser pour plusieurs années encore. La rentabilité des banques souffre particulièrement au niveau des paiements, et est susceptible de connaître une concurrence accrue en raison de la mise en œuvre prochaine des règlements et directives de l’UE.

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04/11/2015 | Publication
  • Payment disrupted

Afin d’identifier les défis croissants des banques de détail européennes dus à la mise en place du règlement relatif aux commissions d’interchange en décembre 2015 et à la future mise en œuvre de la directive révisée sur les services de paiement en 2017, Deloitte a contacté des experts en matière de paiements travaillant pour des banques de détail, des systèmes de paiements par carte ou sans carte, des processeurs de paiement et des services de paiements autres que les banques.

L’objectif était de comprendre l’opinion des experts sur les évolutions touchant le secteur et comment ils pensaient que le secteur devait leur répondre. On a demandé aux personnes interrogées d’évaluer l’efficacité des nouveaux services de paiements autres que les banques sur leurs revenus des paiements, les futurs acteurs des systèmes de paiements sans carte, ainsi qu’un possible renforcement des processeurs de paiement. 

On estime que les paiements de détail représenteront environ 128 milliards d’euros de revenus en 2015, soit un quart de l’ensemble des revenus des services bancaires européens aux particuliers ; ce qui fait des paiements une source de revenus d’une importance stratégique. L’impact estimé de l’adoption du règlement relatif aux commissions d'interchange sera limité en matière de perte directe de revenus due au plafonnement des frais de carte de crédit et de débit au sein de l’UE. Cependant, la directive de 2017 ouvre le marché des paiements. Ces changements de règlementation vont permettre aux acteurs énergiques n’appartenant pas au monde bancaire d’avoir accès au segment des services de paiement, sans être responsables d’une infrastructure lourde, contrairement aux banques de détail traditionnelles, ce qui constitue un défi pour les banques de détail européennes.

Si ces acteurs n’appartenant pas au monde bancaire réussissent et prennent pied au sein du marché des paiements, on peut s’attendre à voir leur implication augmenter avec le temps, stipule Martin Flaunet, Partner et Banking Leader au sein de Deloitte Luxembourg , « et ils peuvent finir par s’implanter dans d’autres services bancaires, à l’image de PayPal qui propose déjà PayPal Credit en Europe. Bien que certains spécialistes du secteur pensent que les nouveaux services de paiements de détail ne vont pas altérer la rentabilité des banques, étant donné que l’effet initial sera de remplacer les paiements en espèces traditionnels, nous pensons que ce statu quo ne durera pas, explique Martin Flaunet.

Le rapport propose 3 scénarios différents : un « nouvel oligopole »—où les nouveaux venus seront limités à quelques acteurs importants appuyés par leur marque et leur taille. Un « modèle d’utilité »—où le client est disposé à contraindre le secteur des services de paiements d’utiliser les applications qui fonctionnent de façon prédéfinie par les banques, ce qui implique une faible marge, et un volume de services élevé. Ou, une « infrastructure de paiements parallèle », ouvrant les systèmes de paiement à de nouvelles méthodes fondées sur les crypto-monnaies qui utilisent les technologies de la chaîne de blocs.

« Par conséquent, une stratégie dominante aussi bien pour les petites banques que pour les banques plus importantes consisterait à s’associer avec des réseaux de paiements par carte qui sont déjà d’envergure mondiale, déclare Patrick Laurent, Partner and Technology and Enterprise Application Leader. « Bien que les banques plus grandes aient les moyens de chercher leurs propres solutions innovantes, leur permettant de faire face à la concurrence croissante, elles doivent veiller à ne pas investir excessivement et à ne pas faire « cavalier seul » dans une course à l’innovation qu’elles ont peu de chances de gagner étant donné leur culture, leurs systèmes et leur environnement en matière de règlementation.»

Le rapport complet est disponible sur le site de Deloitte Luxembourg : www2.deloitte.com/lu/en/pages/financial-services/articles/payments-disrupted.html

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